Creuser un sol sec
Voici quelques conseils pour effectuer vos travaux d’aménagement pour vos extérieurs…
Vous aviez prévu quelques travaux extérieurs durant vos congés ? Réaliser une petite tranchée d’irrigation, placer un robinet au fond du potager, creuser les fondations d’un muret…
Votre enthousiasme risque d’être mis à l’épreuve par une terre bien souvent desséchée et difficile à creuser en cette période de l’année.
Gardez confiance avec des outils adéquats et fiables, vous arriverez au bout de vos projets.
Voici quelques conseils pour arriver à vos fins :
1/ Choisir les outils adaptés au travail envisagé.
Combien de personnes s’éreintent inutilement par manque d’anticipation ou par soucis d’économiser l’achat de l’outil adéquat. Il ne sera jamais assez répété que chaque outil a une ou plusieurs fonctions précises pour lesquelles il a été conçu et éprouvé et que c’est une grave erreur de croire qu’on peut « faire avec » n’importe quel outil.
Bonne pioche !
Les pioches se déclinent en 3 grandes catégories : les plus courantes sont les pioches de terrassier (une pique pour dépierrer et une panne étroite pour creuser les sols lourds et pierreux), ensuite viennent les pioches de cantonnier aussi appelées pioche-houe (un côté pique pour dépierrer et un côté panne large pour creuser) puis, les moins connues sont les pioches-haches (chaque côté a une panne large, perpendiculaire l’un à l’autre, idéales pour couper les grosses racines dans le sol).
De belles bêcheuses
Les pelles-bêches, ou tout simplement appelées « bêches », diffèrent essentiellement des louchets par leur attache au manche (voir notre fiche conseil). Tous permettent de creuser des terrains peu caillouteux dans les sols souples et faiblement argileux et de lever et verser la terre même lorsqu’elle est sablonneuse ou limoneuse. Ces outils disposent d’une surface plate plus ou moins longue et large selon le travail exigé (planter, dresser des bordures, retourner un potager…). Préférez les fourches à bêcher (ou fourches-bêches) à dents, pour pénétrer les sols lourds ou caillouteux.
Vous avez prévu de planter ou sceller des poteaux, une pelle fera des trous bien trop larges, utilisez une tarière, outil plus adapté.
2/ Choisir la qualité de l’outil en fonction du sol.
On classe généralement les sols de surface en 5 catégories : sableux, limoneux, équilibrés, organiques et argileux. Parmi ces derniers on distingue ceux constitués de – 40% d’argile et ceux qui en ont plus. Pour ma part, ayant quelque temps vécu sur un plateau calcaire, je rajouterais les rocheux !
Un caractère trempé… mais toujours poli !
Si le sol est argileux, caillouteux et sec de surcroit, Il est évident qu’un simple outil en tôle d’acier repliée ne viendra à bout que de votre énergie et de votre courage !
Une pioche en acier forgé et trempé, un louchet en tôle d’acier étampée à chaud et trempée entièrement et polie à la main ne pourront être que vos alliés.
Leurs hautes qualités en font des outils pour la vie.
3/ Le choix d’un bon manche.
Ne négligez pas l’importance de la hauteur du manche. En France, les hommes ont grandi de 11 cm et les femmes de 8 cm ce dernier siècle. Beaucoup trop d’outils sont vendus avec des manches trop courts, car moins chers. Ces quelques centimètres manquants peuvent ruiner un dos !
Du bon côté du manche !
Assurez-vous que le manche correspond bien à la douille de l’outil, j’ai malheureusement vu de bon outils mal emmanchés, préférez un manche long si vous avez le choix. Les matériaux composites ou mélange de composite et acier sont plus résistants dans le temps mais plus chers. Composite ou bois, il faut un manche qui absorbe le choc et ne transmette pas les vibrations.
4/ Préparez le terrain.
Si vous disposez d’une motobineuse, elle ameublira les premiers centimètres. Si le terrain est très sec, arroser abondamment 48 heures auparavant facilitera le travail. Attention toutefois à ne pas transformer votre terrain en bourbier, un terrain boueux n’est pas plus plaisant à travailler qu’un sol sec!